Posted on Leave a comment

Le marché du travail en 2030 : à quoi s’attendre et comment s’y préparer ?

Entre les nouvelles technologies et les différentes crises (sanitaires, climatiques, économiques), le marché du travail ne cesse d’évoluer. S’il est, à l’heure actuelle, impossible de savoir concrètement à quoi il ressemblera en 2030, certaines tendances nous aident à nous projeter dans le “travail du futur”. C’est l’exercice auquel s’est prêté Topformation dans une infographie basée sur de nombreuses études prospectives.

Une étude réalisée par la Dares et France Stratégie nous alertait récemment sur un potentiel déficit de main-d’œuvre dans les années à venir. D’ici 2030, 760 000 postes seraient à pourvoir contre seulement 640 000 jeunes débutant dans l’emploi. Un constat édifiant qui laisse présager que les tensions actuelles dans le recrutement, entre quiet quitting, risque de grande démission et nouvelles attentes des collaborateurs, sont loin d’être résolues.

Quels seront les métiers de demain ? Quelle place tiendra la technologie ? Comment lutter contre l’obsolescence des compétences ? À travers une infographie inédite, Topformation tisse une première toile de ce à quoi pourrait ressembler le marché du travail en 2030.

La fin de certains métiers, la transformation d’autres et l’apparition de nouveaux
Si 85 % des métiers de 2030 n’existent pas encore (1), c’est en grande partie dû à l’apparition et aux progrès rapides de la technologie dans le milieu professionnel. Selon une étude de l’Institut Sapiens, certains emplois pourraient disparaître dans les prochaines années, notamment les employés de banque d’ici 2038 ou les caissiers en 2050. Tous pourraient être remplacés par des technologies ou intelligences artificielles.

Toutefois, le constat n’est pas que négatif : de nouveaux emplois devraient apparaître, davantage tournés vers la technologie, tandis que d’autres sont en pleine expansion. En effet, si l’on en croit l’infographie, certains métiers tendent à se développer dans les prochaines années. C’est le cas notamment des cadres du bâtiment et de la fonction publique dont le nombre devrait augmenter de 30 % d’ici 2030, tout comme les ingénieurs de l’informatique (+ 26 %) ou encore les infirmiers et sages-femme (+ 18 %).

De plus, la technologie et plus particulièrement l’IA, pourrait remplacer une partie des missions qui incombent aujourd’hui à l’Homme : d’ici 2030, 3 métiers sur 5 verront au moins 30 % de leurs missions automatisées. Une chose est sûre, l’utilisation de plus en plus massive des outils technologiques dans les entreprises va obliger la fonction RH à reconsidérer les métiers mais aussi les fiches de postes.

La formation : l’arme ultime pour lutter contre l’obsolescence des compétences et accompagner le changement
“La durée de vie d’une compétence était de 40 ans en 1970. Aujourd’hui, elle n’est plus que de 1 à 2 ans, particulièrement dans les métiers en lien avec les nouvelles technologies”, nous informe Topformation. Les compétences techniques, les hard skills, devraient continuer à perdre de la valeur au cours des prochaines années, au profit des compétences cognitives, les soft skills (+ 8 %), et des compétences technologiques (+ 55 %). Le site dédié à la formation professionnelle ajoute que “d’après une enquête du CEDEFOP, trois catégories de professionnels sont particulièrement touchées par l’obsolescence des compétences : les seniors (plus de 50 ans), les travailleurs les moins qualifiés, et ceux qui n’ont pas accès à la formation continue”.

Considérer, dès aujourd’hui, la formation professionnelle comme un pilier à part entière de la stratégie de l’entreprise, semble la meilleure solution pour lutter contre l’obsolescence des compétences. Tout comme privilégier la montée en compétences sur les soft skills qui seront indispensables sur le marché du travail de demain. Le Forum économique mondial a par ailleurs commencé à en recenser quelques-unes. Parmi elles, on retrouve notamment :

la résilience et la flexibilité : deux qualités essentielles pour faire face aux évolutions à venir le plus sereinement et rapidement possible ;
l’esprit critique : afin de résonner de manière objective ;
la créativité et la prise d’initiative : des soft skills qui permettent de trouver des solutions innovantes face à de nouveaux problèmes ;
le leadership : c’est-à-dire la capacité à motiver, fédérer et guider une équipe, car ce n’est que collectivement que l’entreprise pourra faire face aux défis de demain.
Côté collaborateurs, de nouvelles aspirations sont à prévoir
Autre point à prendre en compte pour se préparer aux changements : les collaborateurs, qui tiendront une place centrale dans la réussite, ou non, de l’entreprise. L’infographie nous rappelle que les salariés de demain sont les étudiants d’aujourd’hui. Et tout comme la génération Z est arrivée sur le marché du travail avec de nouvelles attentes – notamment sur la flexibilité et l’engagement sociétal et environnemental des entreprises – les jeunes collaborateurs de 2030 apporteront leur lot de nouvelles aspirations. Le baromètre de confiance en l’avenir des jeunes, nous offre des premières pistes de réflexion. À leur entrée sur le marché du travail, 42 % d’entre eux chercheront avant tout à percevoir un bon salaire et 36 % une bonne ambiance de travail, avant même le sentiment d’être utile ou la qualité des missions.

Infographie sur le marché du travail de 2030
Retrouvez l’infographie originale sur Topformation.fr

Sources : Manon Consul Content Manager RH chez Parlons RH

Commenter

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *